La glissade fatale
Nous traversons la Suisse, nous marchons dans des paysages extraordinaires, nous nous émerveillons. En plus de la beauté du pays, nous faisons face à des dénivelés importants. Plus nous avançons au sein de la Suisse, plus nous nous retrouvons dans de raides montées ou alors dans de raides descentes.
Nous nous surprenons quotidiennement à finir les étapes et à repartir le lendemain matin. Car oui ce n’est pas toujours simple moralement de se dire que demain, après demain, encore après demain, nous marcherons. Parfois nous ressentons de la fatigue, parfois nous en pouvons plus, mais nous ne lâchons pas, car notre foi en nous, en la vie, en l’univers est plus forte que tout !
Le 23 juin nous faisons notre étape, la veille il y a eu de forts orages, ainsi je (Estelle) préviens Charlène de faire attention car le terrain est glissant..
Le début d’étape se passe bien jusqu’à ce qu'on se retrouve dans une montée du futur, nous dégoulinons de transpiration, chaque pas est difficile mais nous les faisons !!
Mais voici qu’après la montée se trouve la descente…
Nous faisons la plus dure partie de notre étape sans problème jusqu’à…
Je (Estelle) pose le pied au mauvais endroit, sous des rochers où de l’eau coulait légèrement, sur le bord du chemin où il y avait de la mousse sur la pierre à cause de l’humidité, et là je sens mon pied partir, j’essaye de me rattraper mais je ne peux rien faire, je glisse et tombe assez fortement au sol.
Charlène se retourne et vient me voir directement. Je suis à terre, et je sens une vive douleur à mon poignet gauche et une légère douleur au genou gauche. Bon, mon genou va bien, quelques égratignures mais rien de grave, cependant je sens que je me suis fait vraiment mal au poignet. Charlène m’aide à me relever car ça m’est impossible toute seule.
J’immobilise comme je peux ma main avec les lanières de mon sac et nous décidons de nous rendre à notre étape mais surtout aux urgences.
Verdict : fracture du poignet et deux fissures. Immobilisation 4 à 6 semaines.
Croyez-vous que cela va nous arrêter ? Absolument pas, l’étape suivante je l’ai fait en bus car avec la douleur et la fatigue c’était encore trop frais, mais nous ne marchons pas avec les poignet donc pas de soucis pour nous :) et Charlène elle, l’a faite à pied, bravo à elle pour son courage car c’était une dure étape et elle était toute seule !
Nous avançons ensemble toutes les deux, peut-être qu’il va devoir y avoir quelques adaptations mais rien de bien énorme donc pas d’inquiétudes :)
Bon j’espère que c’est la dernière blessure du chemin aha
